Ma méthodologie acousmatique – Revue TK-21 n°152

(…) La communication d’objets sonores via l’intrication (connexion entre-eux) et l’auto-organisation (dans les flux sonores) font partie de mes recherches compositionnelles actuelles qui s’orientent de plus en plus vers l’heuristique (…)

« gê » 8-channel version

Ma dernière œuvre, tout juste terminée :

My latest work, just finished :

Une terre oubliée, universelle, utopique et résiliente.
A forgotten land, universal, utopian and resilient.

Écrire l’écoute spacialisée

La meilleure position pour écouter de la musique : assis, debout, couché … reste un choix personnel car il n’y a pas de position idéale dans le positionnement du corps. Par contre, concernant son orientation dans l’espace créé par le dipositif d’écoute, il faut absolument tenir compte de la zone d’ombre dans notre écoute qui s’étend derrière notre tête sur un champ de 90°.

C’est à ce stade que généralement les problèmes commencent car dans la plupart des systèmes formatés, plus on est au centre mieux se passera l’écoute. Mais comment faire, quand les auditeurs sont nombreux, pour les placer tous au seul endroit idéal d’écoute ? La solution reste malheureusement souvent inextricable.

Cette normation de l’écoute spacialisée (en 3D : dôme, cube et en 2D : octophonie, quadriphonie …), avec tous ses défauts, serait pourtant facilement évitable si les compositeurs faisaient preuve d’un peu plus d’imagination au lieu de s’en remettre aux seuls acousticiens & ingénieurs du son.

Il faudrait tout d’abord penser spacialement l’œuvre à composer pour qu’elle puisse être écoutée en dessous, au-dessus, derrière, à gauche, au centre, à droite, frontalement … Puis, parallèlement à l’écriture spatiale de la partie sonore, il serait très intéressant de concevoir et d’écrire le parcours de l’auditeur dans l’œuvre et sa durée, pour que celui-ci ne se retrouve jamais dans une zone d’ombre d’écoute et afin qu’il soit toujours positionné au meilleur endroit, à chaque instant du déroulement de l’œuvre.

Tout cela demande de repenser complètement les lieux de diffusions pour qu’ils deviennent eux-même un parcours en 3D (avec des coursives aériennes, des sous-sols, toutes sortes de méandres et combinatoires seraient les bienvenues) car l’écoute passive (siestes musicales ou autres) s’avère un non sens dans l’écoute spacialisée.

Passons à l’écoute active pour de vraies actions musicales vivantes !

« Au-delà des 20.000Hz »

Une œuvre ultrasonique destinée à certains êtres vivant sur Terre et aux potentiels extraterrestres.
https://jeanvoguet.bandcamp.com/album/au-dela-des-20000hz
An ultrasonic work intended for certain beings living on Earth and for potential extraterrestrials.